Nucléaire : à la recherche des cœurs perdus.
Dans la centrale nucléaire accidentée de Fukushima Daiichi au Japon, on recherche les cœurs perdus de 3 réacteurs.
Lors du séisme et du tsunami du 11 mars 2011, les 3 réacteurs de la centrales alors en activité (sur les 6 que comptait la centrale) ont été privé de refroidissement pendant près de 10 heures. La température est alors montée à de tels niveaux (près de 2 000°C) que les combustibles nucléaires et les enveloppes de confinement en acier de la cuve sont entrés en fusion. La masse extrêmement radioactive qui en est né, le corium, a alors commencé à s’enfoncer dans les structures sous jacentes de la centrale. Là, une importante épaisseur de béton, le radier, (jusqu’à 8m) est sensée recueillir le cœur en fusion.
Si le corium venait à perforer ce radier, la situation serait dramatique : une très forte contamination radioactive se produirait alors dans l’environnement.
Aucun des 3 cœurs ne semblent heureusement avoir franchi cette ultime barrière.
Reste à savoir où sont ces cœurs. D’importants moyens sont développés actuellement sur le site pour les localiser.
Puis viendra le temps de les récupérer. Ce sera la partie la plus délicate de ce titanesque chantier où seul les robots (en regard du niveaux très élevé de radioactivité) pourront intervenir. Cette étape ne devrait pas voir le jour avant 2020 ou 2025. Les opérations d’extraction du corium devrait ensuite durer entre vingt et trente ans.
Tout cela dans un contexte de gestion pour le moins délicate de gigantesques volumes d’eaux contaminées qui sont produits chaque jour pour refroidir ces coriums.
On ne peut plus dire que le nucléaire ne crée pas d’emploi !