Crèmes solaires : l'heure des choix !

L'été, quoi qu'on en pense, est bien là et les achats de crèmes solaires aussi.
Pour ne pas se tromper et sans avoir à regarder une liste de composants aussi longue qu'incompréhensible, quelques éléments sont facilement identifiables sur les protections solaires pour ne pas s'exposer à des molécules pas forcément très recommandables :

- Eviter les filtres chimiques (la mention de filtres "synthétiques" est plus habituelle). Beaucoup de ces composés sont suspectés ou connus pour être des perturbateurs endocriniens.
D'autre part, ces filtres chimiques affectent les écosystèmes aquatiques et constituent une source de pollution préoccupante.

- Privilégier les produits avec le label "bio-cosmétique" ou "éco-cosmétique". Ils ne contiennent pas ces filtres synthétiques. Ils contiennent des écrans minéraux naturels comme le dioxyde de titane et l'oxyde de zinc. Inconvénients de ces filtres en revanche : ils sont plus chers et ils laissent souvent un film blanc sur la peau...

- Eviter pour autant les protections solaires qui contiennent du dioxyde de titane sous forme nanometrique (le nanomètre, c'est le milliardième de mètre). A cette échelle, ce composé minéral n'a plus rien d'inoffensif et est même suspecté d'effet cancérigène par l'Organisation Mondiale de la Santé. La présence de produit sous forme nanométrique est obligatoire et doit être indiquée dans la liste des ingrédient avec la mention "nano". Les produits portant le label "Bio-cosmétique" et "Eco-cosmétique" ne comportent pas de produits sous forme nanométrique

- Reste enfin à ne pas oubliez les recommandation "de base" : éviter les heures les plus chaudes, réduire le temps d'exposition, ne pas exposer les nourrissons, mettre tee-shirt et chapeau !

Bon été !

Amélioration des performances énergétiques de l'habitat existant : OUI mais....

Améliorer les performances énergétique de l'habitat est une excellente chose !
Cela permettra une réduction de la consommation d'énergie des ménages, donc une moindre émission de gaz à effet de serre, une moindre pollution locale (par réduction des pollutions d'hydrocarbures) et donc meilleure santé. Ce sera aussi une moindre dépendance vis à vis de ressources fossiles et des pays exportateurs (avec à la clef, une réduction des tensions internationales sur le pétrole, le gaz...).
Et ce sera aussi bien sûr, une réduction de la fracture énergétique des ménages et donc des conséquences socio-économiques associées...

Pour autant, dans l'existant, pour améliorer les performances énergétiques du bâtiment il faut :

  • lutter contre les ponts thermiques
  • améliorer l'isolation
  • lutter contre les fuites d'air.


Cela revient à rendre les bâtiments étanches à l'air et donc de les équiper de VMC (ventilation mécanique contrôlée) double flux. Un test d'étanchéité à l'air du bâtiment doit alors être réalisé pour s'assurer que les fuites d'air parasites sont traitées.

Mais la VMC double flux nécessite d'être :

  • correctement conçue : où positionner les bouches d'insufflation et d'aspiration ?...
  • correctement posée : le bloc VMC est posé sur quel support ? dans quelle pièce ? (afin d'éviter notamment les bruits de fonctionnement), l'étanchéité des gaines est-elle bien assurée ? leur accessibilité pour le nettoyage est-elle facile ?...
  • correctement entretenue : les différents filtres sont-ils changés régulièrement ? Sont-ils faciles d'accès, sont-ils à des tarifs abordables ? (des filtres chers encourent le risque d'être changés moins souvent !)
  • correctement utilisée : les usagers savent-ils comment régler et programmer la VMC ?...


Bref, cela nécessite une bonne formation des professionnels qui la conçoivent et l'installent.
Mais cela nécessite aussi une information des personnes qui vont habiter dans ces locaux ainsi rénovés : la puissance de chauffe étant réduite du fait des performances thermiques bien améliorées fait que la façon de ventiler doit être adaptée (réduire très fortement l'ouverture directe des fenêtres en saison froide notamment).

La bonne formation des professionnelles n'est pas seulement valable pour assurer une bonne qualité de l'air à terme dans le bâtiment mais aussi pour éviter les bruits de la VMC ou des bouches d'aérations qui pourraient gêner les habitants (le bruit est une des toute première nuisance dont se plaint la population). Ses conséquences sanitaires peuvent être importantes (sur un plan cardio-vasculaire par exemple).
Pour éviter le bruit, il faut savoir où positionner la VMC double flux (pièces, fixation sur les supports...) mais aussi dimensionner correctement les bouches d'insufflation ou utiliser des systèmes anti bruit par exemple.

N'oublions pas aussi que renforcer l'isolation et faire de l'étanchéité à l'air, cela signifie réduire très sensiblement les bruits extérieurs perçus dans les locaux (les habitations étanches à l'air sont beaucoup plus confortables pour cela aussi !). Mais la réduction de ces bruits extérieurs qui assuraient parfois un véritable effet de "masque" vis à vis des bruits de voisinage induit une meilleur perception de ces bruits de voisinage ! Il convient donc d'être attentif aussi à ce point.

Au total : pas l'ombre d'un doute : L'amélioration énergétique des bâtiments est un impératif écologique, économique, social... mais elle doit être faîte correctement !

Asthme, il faut agir !

Avec près de 4 millions de personnes concernées en France et étant la pathologie chronique la plus fréquente chez l’enfant, pas étonnant que l'asthme aussi ait sa journée. c'est ce 7 mai. Cette journée est l'occasion de rappeler l'importance du suivi des personnes touchées (prévention secondaire), de dépister -car beaucoup de malades ne savent pas qu'ils sont asthmatiques- (prévention secondaire)....

Occasion de rappeler aussi que cette maladie de plus en plus fréquente touche tous les âges et que de nombreux facteurs environnementaux sont connus ou soupçonnés jouer un rôle dans son apparition (prévention primaire !). Parmi eux :

La pollution de l'air (notamment particulaire) qui non seulement exacerbe la pathologie lorsqu'elle est présente mais serait un facteur de son apparition[1].

L'exposition au bisphénol A dans la petite enfance est elle aussi soupçonnée[2]

L'usage de spray (au moins une fois par semaine) serait responsable de 1 cas d'asthme sur 7 chez l'adulte[3]

L'exposition (in utero) aux rayonnements elctromagnétiques serait, elle aussi responsable d'une augmentation du risque[4]....

Inquiétant ? oui, si rien n'est fait. Intéressant en revanche : ces différentes expositions ou agents sont aussi responsables de bien d'autres pathologies... Les réduire ou les évincer, devient un impératif de santé publique !

Les soignants soignent... qui prévient ?

On commence quand ?

Notes

[1] S. Gauvin et E. Nerrière. AFSSE (Agence Française de sécirité sanitaire de l'environnement et du travail). Octobre 2004

[2] Penn State College of Medicine researcher. Mai 2011. “BPA exposure may be associated with wheezing in children”

[3] American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine. 10/2007. D’après les données de l'enquête européenne sur la santé respiratoire (ECRHS), Etude sur 3 500 personnes dans 10 pays européens

[4] Li De-Kun et coll., Archives of Pediatrics and Adolescent Medicine, August 1, 2011

Pesticides, les français très exposés

Selon une étude du très officiel Institut national de veille sanitaire, comparés aux habitants des Etats Unis, au canadiens ou aux Allemands, les français ont un taux d’imprégnation parmi les plus élevés, pour certains pesticides.
3 classes de pesticides ont été recherchées :
Les pyréthrinoïdes sont les pesticides les plus utilisés et aussi les plus couramment trouvés dans les logements et dans notre organisme. Ils n'ont certes qu'une faible toxicité mais sont des perturbateurs endocriniens... On peut recommander d'en bannir l'usage dans l'habitat (en sprays, prise diffuseur....) ou dans les shampoings anti poux ! Pour les identifier : la plupart des noms de cette classe de produits se termine par "thrine" (cyfluthrine, cyperméthrine...).
L'usage des pesticides organophosphorés sont eux en diminution. Ils sont plus toxiques que les pyréthrinoïdes et peuvent affecter la santé des enfants à naître ou avoir des effets neurologiques. L'alimentation est la principale source de contamination (notamment via la consommation de céréales). Conséquences : privilégier les céréales (surtout pour les "complètes") en production biologique. Quelques molécules de cette famille : Chlorpyrifos, diazinon, parathion, malathion...)
La présence dans notre organisme de pesticides organochlorés (les plus dangereux et les plus accumulables) est en revanche faible. Elle continue de diminuer. Il faut dire que la plupart de ces produits ont été interdits il y a de nombreuses années (le tristement célèbre DDT a été interdit en France en 1971).
L’étude conclue que l’interdiction ou la restriction reste la seule voie pour diminuer l’exposition des individus comme des écosystèmes... en attendant, à nous consommateurs de faire les bons choix !

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